Il y a quelques semaines, nous testions l’excellent FlightStick de Turtle Beach. Appartenant à la gamme VelocityOne, il est depuis peu complété d’un côté, par un palonnier fort logiquement baptisé VelocityOne Rudder et, de l’autre, par un support qui porte le nom de VelocityOne Stand.
Plutôt que tester les deux produits séparément, nous faisons aujourd’hui d’une pierre deux coups considérant que ces deux périphériques fonctionnent comme des compléments au VelocityOne FlightStick. Notez par ailleurs qu’ils sont aussi parfaitement adaptés au VelocityOne Flight, le remarquable ensemble de commandes mis au point par Turtle Beach pour accompagner les joueurs de Flight Simulator notamment.
Un palonnier pour redécouvrir la simulation de vol
Depuis l’annonce du VelocityOne Rudder par Turtle Beach, il nous tardait vraiment de pouvoir mettre la main dessus. Il faut dire que, sur le principe, un palonnier est le complément idéal de toute simulation de vol qui se respecte. Il offre un réalisme supplémentaire alors que l’on peut enfin associer ses axes de commande à de vrais pédales et non plus les simuler « à peu près correctement » en tournant le manche du stick par exemple.
Au sortir du carton, il n’y a aucun reproche à formuler. Le produit est bien protégé et il arrive dans un état impeccable. Le « montage » est réduit à sa plus simple expression puisque le VelocityOne Rudder est livré tout prêt. Il faut toutefois préciser que deux ensembles de pédales sont fournis : les « inclinées » pour les petits jets privés et les « droites » pour les gros avions de ligne. Changer de pédales nécessite une opération de montage que Turtle Beach pouvait difficilement éviter.
Notons que cette opération est d’une simplicité remarquable et qu’elle est aussi l’occasion de nous pencher sur les deux lots de ressorts que l’on peut monter afin d’ajuster la force des contrôles : l’idée est bien sûr de matérialiser la taille de l’avion piloté. Notons aussi que Turtle Beach fourni deux jeux de patins antidérapants et tout le nécessaire pour fixer/visser le VelocityOne Rudder à différents supports/cockpits, notamment le VelocityOne Stand bien sûr.
L’installation effectuée, on se lance dans notre simulation favorite pour mettre le VelocityOne Rudder à l’épreuve, et ce, que l’on joue sur PC ou sur Xbox. Notez que sur PC, il n’y a aucun problème de compatibilité : il est impeccablement reconnu par Windows et pourra donc être associé à n’importe quel manche ou joug. Sur Xbox en revanche, il est préférable de l’utiliser conjointement aux solutions Turtle Beach, les options de réglage étant évidemment moins nombreuses.
À l’usage, il est difficile d’avoir la moindre critique à faire à Turtle Beach. En premier lieu, on note la remarquable souplesse de l’axe des pédales qui glissent littéralement en fonction de nos sollicitations. Super agréable. Le fabricant a utilisé des capteurs à effet hall pour une précision exemplaire et, puisque la chose emploie le magnétisme, il n’y a pas à craindre d’usure ou de perte de précision dans la durée. L’utilisation des ressorts permet d’ajuster la résistance et de créer un différentiel fort bien vu.
Enfin, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, le VelocityOne Rudder est très largement ajustable. On peut modifier la position ou l’inclinaison des pédales bien sûr, mais on peut aussi et surtout modifier leur écartement ce qui est critique pour coller à toutes les tailles de joueurs. Un double reproche tout de même : le câble USB de 2 mètres (sur PC), c’est un peu léger d’autant que le câble Xbox est plus long (2,5 m) et que le prix – environ 300 euros – est plutôt costaud.
Un support léger et peu encombrant
En toute logique, le VelocityOne Stand est le composant le plus « accessoire » de toute la gamme. Pour pas mal de joueurs PC, il sera même inutile dans la mesure où ces derniers ont souvent tendance à utiliser un bureau qui permet d’associer les différents éléments liés au simulateur… et au PC en lui-même. En revanche, pourvu que vous jouiez sur consoles ou sur PC, mais dans le salon par exemple ou à distance de la tour, le VelocityOne Stand est tout de suite plus important.
Compte tenu du format du VelocityOne Stand, nous n’avons pas été très surpris de recevoir un carton aussi compact. Nous avons de plus été très rapidement rassurés par le poids de l’ensemble. Impression confirmée à l’ouverture : sans être un poids lourd, le Stand accuse tout de même pratiquement 9 kilogrammes sur la balance. Il ne s’agirait pas que le produit soit instable compte tenu des périphériques que nous allons lui associer.
En effet, le support est conçu pour accueillir un pédalier/palonnier sur la partie basse de sa structure, un stick, un joug ou un volant sur la plateforme supérieure et une manette des gaz ou tout autre accessoire de contrôle au travers d’un élément additionnel qui a le bon goût de pouvoir être placé sur la gauche ou sur la droite du VelocityOne Stand. Cela permet de rendre l’accessoire « ambidextre » et si ça paraît tout bête, encore fallait-il y penser.
En réalité, ce point de détail résume parfaitement l’impression que nous a laissé le VelocityOne Stand, celle d’un produit où chaque élément, chaque point de détail a fait l’objet d’une attention particulière. Alors, forcément, près de 200 euros pour un simple support cela peut paraître hors de prix, mais si le montant n’est pas à la portée de tous, il se justifie pleinement et, notamment, par la grande polyvalence d’un accessoire que Turtle Beach ne se réserve pas.
La compatibilité du produit est maximale grâce aux multiples points de fixation et on pourra aussi bien employer un contrôleur pour simulateur de vol signé Honeycomb par exemple qu’un volant de course en provenance de Logitech ou Thrustmaster. Pour ne rien gâcher, un système dit de « loquets à dégagement rapide » permet de régler le plus simplement du monde, la hauteur, l’angle et la longueur du support. Enfin, ce n’est pas le moins important, le VelocityOne Stand s’adapte simplement à la taille du joueur.
Un point qui pourrait peut-être faire naître quelques critiques est le poids de la bête. Nous l’avons déjà évoqué, mais autant ces 9 kilogrammes sont parfaits pour un simulateur de vol, autant ils ne permettent pas de stabiliser suffisamment le système de contrôle dans son ensemble quand on livre une course acharnée pour le titre de champion du monde de F1. Sur les jeux de combats spatiaux, il pourrait aussi bouger sur son axe. Rien de dramatique, mais ce léger manque de fermeté nuit un petit peu au plaisir et pose la question de la robustesse du produit sur le long terme.
Fiche technique
- Prix : 300 euros environ
- Poids : 6 kilogrammes environ
- Dimensions : 38,6 x 49 x 22,3 cm
- Connexion : filaire USB 2.0 (2 m)
- Garantie : 2 ans